mercredi 27 avril 2011

La vogue du rotin / The rattan vogue

Sous le Second Empire et jusqu'au début du XXe siècle, le rotin est le matériau à la mode. En vogue dans les véranda, les jardins d'hiver et les résidences secondaires, le rotin plaît pour son élégance, ses couleurs, sa solidité, sa légerté et son goût de l'exotisme. Il apparaît en Europe au XVIIe siècle grâce aux bateaux néerlandais des Compagnies des Indes puis se diffuse peu à peu dans tous les pays. Le rotin est alors utilisé pour la fabrication d'ensembles mobiliers variés.


Chaise longue, Manufacture Perret & Vibert, Galerie Vauclair.

Les manufactures se plaisent à fabriquer des ensembles uniformes composés de tables, fauteuils, chaises et repose-pieds, mais également des pièces indépendantes telles que les chaises longues, les tabourets etc. L'idée transmise est celle d'une atmosphère luxuriante et oisive.


Ensemble Chanel, Manufacture Perret & Vibert, Galerie Vauclair.

Aux Etats-Unis, le rotin connaît également un grand développement dès les années 1850. La manufacture Heywood Brothers and Compagny est la plus rayonnante de toutes, c'est elle qui invente une machine capable de courber le bois. En 1897, une fusion est opérée entre cette dernière et une autre manufacture célèbre, celle de Wakefield. A New-York, J&C Berrian sont les plus importants fabricants de meubles en rotin.

 
Salon mauresque, Manufacture Heywood Brothers and Wakefield Compagny, Galerie Vauclair.
 
Rocking-chair, manufacture américaine, Galerie Vauclair.

 En France, la manufacture la plus connue est fondée par Perret & Vibert en 1872 sous le nom de Maison des Bambous. Son rayonnement est international, elle présente ses créations les plus marquantes aux Expositions Universelles et se voit récompensée. La maison réalise également les commandes les plus extravagantes pour les riches commanditaires. Elle est très influencée par les chinoiseries et le japonisme, mais est également à la pointe de l'avant-garde comme pour ses créations marquées par le mouvement Art Nouveau.


Ensemble libellule, Manufacture Perret & Vibert, Galerie Vauclair.

Salon jaune et bleu, Production française, Galerie Vauclair.

La Galerie Vauclair spécialisée dans le mobilier en rotin, vous fait découvrir cette univers propre à la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe siècle. Les qualités esthétiques de ces ensembles mobiliers en font des oeuvres à part entière mais conservant un certain confort de par leurs qualité technique.

mercredi 20 avril 2011

Victor Barbizet, un "Suiveur de Bernard Palissy"

Victor Barbizet (1805-1870) se lance dans la céramique en 1845 et ouvre son atelier parisien en 1851. Très vite, il se fait remarquer par les critiques contemporains pour la qualité et la technicité de ses oeuvres qui ne sont pas moulées d'une seule pièce mais réalisées avec des pièces rapportées.Tout comme ses pairs Thomas-Victor Sergent et Georges Pull, il participe aux expositions universelles, assurant ainsi sa renommée dans le milieu artistique.

V. Barbizet, plat ovale, Galerie Vauclair.



Cette oeuvre témoigne de l'art de Victor Barbizet: une recherche dans l'application des émaux pour créer un camaïeu de bruns-jaunes, une attention portée à l'étude de la nature, un réel soucis de perfection dans le modelage des pièces rapportées. Le Musée de la Céramique de Sèvres possède d'ailleurs une pièce identique à celle-ci, preuve de sa qualité et de son importance dans l'histoire de la céramique du XIXe siècle.

samedi 2 avril 2011

Le Rotin à l'honneur dans "Art et Décoration"

Un article de M. Freynet et K. Villame dans Art et Décoration avril 2011, met à l'honneur dans la rubrique "Rendez-vous des chineurs", une magnifique chaise présentée par la Galerie Vauclair, attestant de la vogue du rotin américain:

Photos C. Rouffio, p. 28.



"Rarissime, la chaise en rotin américaine

Les meubles en rotin voient le jour sous le Second Empire et vers 1850, le salon en rotin est très à la mode. En France, on adopte la chaise longue ou l'esprit rocking-chair. Aux États-Unis, le canapé en rotin joue le maître des lieux. Cette matière novatrice, qui a pour principale qualité sous la pluie, inspire les rotiniers de l'époque. On doit cet incroyable modèle, appelé "Paon", daté fin XIXe siècle, aux ateliers de la manufacture Heywood Brothers & Wakefield Compagny. Avec ses courbes et ses dessins chers au style de l'époque, ce modèle dévoile toute l'excentricité dont pouvaient faire preuve les industriels de cette période. C'est d'ailleurs à Wakefield que l'on attribue cette innovation, qui consistait à utiliser la moelle de la tige de rotin, plus souple et pouvant être peinte et c'est à Heywood que l'on doit une fabuleuse machine pour courber le bois (une technique à l'origine du succès de Francis Thonet à la même période)."