mardi 10 avril 2012

A vos agendas, Carrément Important !

Lever de rideau le 31 Mai !

La Galerie Vauclair vous invite à se joindre à elle pour l’événement du Carré Rive-Gauche 2012, sous le thème cette année du « Carrément Sauvage ». Le Vernissage a lieu le 31 Mai, et l’évènement reste en place du 1er au 3 Juin. Nous espérons vous voir nombreux !



La Galerie Vauclair ne pouvait rêver meilleur thème que celui-ci. Reptiles, poissons, volatiles ou mammifères en tout genre… les animaux sont au cœur de la production de céramique artistique à la fin du XIXe siècle.  Des plats grouillants dans un esprit de jungle en passant par les sculptures animalières ou les décors végétaux, nous disposons d’une collection étonnante et inédite à vous faire découvrir.





Nous avons choisi pour cet évènement de présenter en priorité une splendide paire de plats réalisée par Manuel Mafra, suiveur de Palissy au Portugal, à la fin du XIXe siècle. 

Paire de plats aux lézards, 1880-1890, 38 cm de diamètre


Cette étonnante paire de plats a été fabriquée dans la ville de Caldas da Rainha au Portugal. L’influence de Bernard Palissy sur la céramique portugaise des dernières décennies du 19ème siècle est peu connue en France. Cette paire montre l’originalité et l’impressionnante créativité de ce centre. Si la technique que nous voyons ici est assez proche des suiveurs de Palissy de l’Ecole de Paris, il est difficile de nier le caractère inédit du thème représenté. Une action, un événement est représenté, il ne s’agit pas d’une nature morte. Les lézards, entremêlés, les uns sur les autres, semblent évoluer dans un no-man’s-land à l’origine des temps.


A côté de ces plats exceptionnels, nous allons bien sûr déployer tout notre bestiaire. Voici un petit échantillon des pièces que vous pourrez retrouver : 


DE LA TERRE...


Panthère de manège, Allemagne, seconde moitié du XIXe siècle

Cette pièce est tout à fait atypique dans la collection de la Galerie Vauclair. Loin de l'univers des céramiques, elle incarne néanmoins tout un esprit décoratif et redonne la part belle à la sculpture ornementale in situ, la sculpture au sein de l'espace public.


E. Borneville pour la Manufacture de Gien, Terrine zoomorphe, 1872

Cette terrine adopte la tête d’un loup, gueule ouverte, comme sortant d’un buisson de chênes dans lequel il s’était caché pour surprendre sa proie. Signé « Borneville Edouard 1872 », cette œuvre d’un réalisme saisissant est l’œuvre d’un céramiste confirmé. Elle fut visiblement offerte par lui en cadeau, une dédicace sur l’une des feuilles indique « A de L.M ».



Alfred Renoleau, Bassin rustique au serpent lové, vers 1890

Ce bassin est construit selon le schéma palisséen de l’îlot central entouré d’une rivière représentant un serpent lové sur lui-même. Renoleau s’inscrit donc dans le courant des suiveurs de Palissy du XIXe siècle parmi lesquels il apparaît comme une figure incontournable.



... A LA MER...



Tortue, Manufacture de Bavent en Normandie, vers 1920


Cette très belle tortue est un doux mélange entre objet utilitaire et oeuvre d'art de céramiste. La carapace s'ouvrant, la tortue devient rangement. Par son expression et sa qualité d'exécution, cette pièce reste avant tout l'oeuvre d'un artiste à la fois céramiste et sculpteur.



Plaque, Alfred Renoleau, décor de langouste et poisson, signée, vers 1880


Cette plaque se veut le reflet de la production naturaliste d’Alfred Renoleau à Angoulême. Si, par son sujet, elle se rattache à l’esthétique du grand maître Bernard Palissy (1510-1589), Renoleau nous livre ici un témoignage de la liberté formelle qu’il a peu à peu acquise dans les dernières années du XIXe siècle grâce à sa glaçure irisée et à des compositions originales.


Alfred Renoleau, Plat ovale à décor de poissons, anguille, écrevisse et serpent, vers 1880

Ce bassin est construit selon le schéma palisséen avec un îlot central entouré d’une rivière. Au lieu de représenter une couleuvre qui ne déborde pas de l’îlot, Renoleau représente un poisson. Il détourne les principes de composition des bassins de Palissy pour créer un univers onirique plein d’imagination.




... EN PASSANT PAR LES AIRS ! 


Perroquet en furie, Manufacture de Choisy-le-Roi, vers 1880-1890

Cette œuvre spectaculaire est le résultat de l’étroite collaboration entre le sculpteur Paul Comoléra, auteur du modèle, et les faïenciers de la manufacture de Choisy-le-Roi qui ont su rendre avec précision la vigueur de l’oiseau et la beauté des couleurs rehaussées par une glaçure transparente. Si cette pièce est utilitaire, elle reste surtout un élément de décoration. Il s’agit de définir la fonction par l’esthétique, bien davantage que par la forme.

Eugène Collinot, Vase bleu à décor de faisan, vers 1880

Ce vase monumental témoigne de la perméabilité des céramistes de la seconde moitié du XIXe siècle face aux nouvelles influences venues de l’Extrême-Orient. A l’origine de cette pièce ornementale, deux associés ; Eugène-Victor Collinot (1824-1889) et Adalbert de Beaumont (1809-1869). Le chimiste et l’orientaliste recueillent, collectent et recréent un Orient tel que l’Occident le rêvait. La fabrique Collinot & Cie revendique à chaque Exposition Universelle une véritable course à la monumentalité, poussant le matériau aux limites de ses possibilités.

Jérôme Massier, Coq tête en bas, Vallauris, 1880-1900

Les Massier ne sont pas les premiers céramistes à individualiser le motif du coq en faïence. Avant eux, s'y sont essayés Théodore Deck ainsi que son élève Edmond Lachenal. Choisy-le-Roi, en faisant appel aux sculpteurs Louis Carrier-Belleuse et Paul Comoléra, s’est à son tour spécialisée dans la sculpture animalière en céramique.







Nous nous préparons à tous vous accueillir dans un décor de jungle, pour un moment CARRÉMENT AGRÉABLE ! 






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